L’Iran a rejeté vendredi les accusations portées par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis selon lesquelles ses banques financeraient le terrorisme et favoriseraient un programme nucléaire illégal.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé un ensemble de sanctions limitées contre l’Iran, en relation avec son programme d’enrichissement d’uranium. La mesure comprend la surveillance des opérations financières des banques Melli et Saderat.
Ce mois-ci, Washington, Londres et Paris ont averti dans une lettre au Conseil de sécurité que des établissements bancaires iraniens essayaient de contourner les sanctions en réalisant des transactions secrètes.
L’Iran a rejeté cette accusation, affirmant que « les banques iraniennes n’ont jamais été impliquées dans aucune activité illicite (…) puisqu’il n’y a pas d’activités nucléaires non pacifiques en Iran ».
Téhéran a également qualifié de « sans fondement et absurde » l’accusation selon laquelle les banques iraniennes serviraient à financer des activités terroristes, affirmant y voir « une tentative injustifiable visant à dissuader les autres de traiter avec des banques iraniennes ».
« La tentative des trois pays de restreindre les activités des banques iraniennes vise non seulement à exercer une pression injustifiée sur le gouvernement iranien, mais aussi à perturber les affaires et les financements de millions de déposants et de consommateurs », a estimé l’ambassadeur iranien en second auprès des Nations unies, Mehdi Danesh-Yazdi, dans un courrier.
La semaine dernière, l’Union européenne a renforcé ses sanctions commerciales, et la France a estimé qu’il faudrait regarder avec prudence les groupes faisant des affaires avec les banques d’Iran.